La Patente, c’est un party qui dure depuis bientôt 5 ans sans jamais s’essouffler. Après l’album L’illusion de la perfection (2021) et le EP Le paradis des infidèles (2023), le quatuor revient avec Le cirque des mal-aimés, un album de folk-rock sali au brin de scie, avec un parfum de fond de tonneau. Surgi des ténèbres du Nouveau-Brunswick pour embraser les planches, le quatuor, qui se nourrit au diesel pour cracher la boucane du quotidien, s’affirme plus que jamais dans son unicité sur la scène musicale avec son nouvel opus. Sur scène, le groupe cumule près de 200 spectacles dans cinq pays des deux côtés de l’Atlantique depuis ses débuts en 2020. Un succès qui se manifeste par l’accumulation de nominations et de prix aux ECMA, GAMIQ, MNB, FrancoFête en Acadie, Harvest Festival, et par la présence répétée à des événements et émissions d’importance. Partout où ils passent, leurs voix rocailleuses et la musique bâtie pour veiller tard laissent derrière une trace de fête, agrémentée de muscles endoloris par la danse et de lendemains de veille qui se vivent avec le sourire.
Le cirque des mal-aimés, c’est une série d’odes aux soirées qui ne finissent pas, boostées à la bonne humeur festive infatigable de Marc Colecchio (textes, voix, guitare), Mathieu Émond (banjo, voix), Marc-André Godin (contrebasse, voix) et Jean-Denis Migneault (batterie, voix). Ne vous surprenez pas si à l’écoute vous captez une whiff de moteur deux-temps mélangée aux accents de fond de bois et de brise d’un lac. C’est un des effets secondaires de l’écoute à répétition de la poésie crottée d’arrière-cour de ces bums au cœur classe.
